Mise à jour le 26 avr. 2024
Bonjour Louis, vous êtes un ancien étudiant du master Information-Communication MUSE.
Diplômé en 2020, vous travaillez aujourd'hui en tant que doctorant au laboratoire Elico et enseignant vacataire à l'Institut de la Communication de l'Université Lyon 2.

Quel à été votre parcours scolaire et professionnel ? 

J’ai commencé en 2014, avec la licence Information-Communication à l’Université Lumière Lyon 2, que j’ai faite en quatre ans.
En 2018, j’ai commencé mon master MUSE que j’ai obtenu en 2020. J'ai souhaité poursuivre mes études avec un doctorat. J'ai donc demandé à Julia Bonaccorsi, la responsable du master, d’être ma tutrice, afin de suivre l’évolution de ma thèse. Le sujet que j'ai choisi d'aborder est la circulation du savoir à l’intérieur d’un jardin partagé. Pour y répondre j'étudie un des jardin partagé de l'association Brind'Guill situé dans le 7e arrondissement de Lyon.

Pouvez-vous nous décrire brièvement votre métier ainsi que vos missions ?
Alors, il y a trois volets dans ce que je fais : la recherche, la valorisation de cette dernière et l’enseignement.
La recherche concerne l’aspect de la théorie et la rédaction de ma thèse. La valorisation, quant à elle, consiste à faire un travail de mise en avant de la recherche mais aussi de vulgarisation. Pour ces objectifs j’animerais à la rentrée des ateliers de création en lien avec mon travail de recherche. Cela me permettra de travailler un format différent de la forme classique que l'on connait et qui serait donc celle d'un documentaire filmique.
Sinon, j’ai aussi un contrat d’enseignant vacataire à l’Institut de la Communication de l’Université Lumière Lyon 2. J’enseigne des techniques d'enquêtes et de méthodologie aux 1ères années de licence information-communication.

Comment se déroule une thèse ?
La thèse c'est beaucoup de théorie mais ce n'est pas uniquement cela. Une thèse se déroule sur 3 voir 4 ans donc il faut diversifier les méthodes de travail et le contenu. 
Ma première année de thèse s’est déroulée pendant la période du Covid, je ne pouvais pas faire de terrain et ai donc privilégié la lecture théorique.
Dès qu'il a été possible de sortir à nouveau, j’ai passé 8 mois dans le jardin partagé ce qui représentait environ 20h ou 30h par semaine. Je passais mon temps avec une vingtaine de jardiniers membres de l’association afin de m’intégrer et de les observer. C’est ce qu’on appelle une observation participante. Encore aujourd’hui, je les revois régulièrement pour mener des entretiens. Je mène aussi une étude sémio-discursive sur un corpus concernant le jardin partagé que j’étudie.
 
Jardin partagé de l'association Brind'Guill dans le 7e arrondissement de Lyon
 
Pouvez-vous nous détailler une journée type au poste que vous occupez ?
C’est particulier comme situation puisqu'on travaille essentiellement de chez nous. Il m’arrive d’aller travailler dans le bureau des doctorant·es mis à disposition par l'Université sur le campus de Bron.
Quand j’enseigne j’arrive à 9h à la fac. Je finis la mise en place et le fil de conduite de mes cours. Cours que je dispense de 12h à 14h et de 18h à 20h. Avec le temps qu’il me reste j’en profite pour faire de la recherche.
Dans tous les cas, les cours sont les plus importants étant donné que les étudiant·es ont des attentes et que ce sont des horaires fixés dans le temps. Donc mon temps de recherche et mon observation dans les jardins partagés se font en fonction de mon temps d’enseignement.

Qui sont vos principaux interlocuteurs au quotidien ?
Au quotidien j'échange principalement avec les étudiant·es mais également avec ma tutrice Julia Bonaccorsi et Erika Jallier Castrillon, chercheuse colombienne, qui m’accompagnent régulièrement pour le suivi de ma thèse.
Au laboratoire, j’intéragis principalement avec mes camarades doctorant.es. Nous sommes une vingtaine de personnes et avons des espaces pour discuter et nous voir. Des enseignant.es-chercheur.ses et maitre.sse de conférences à l’Université viennent aussi dans les locaux, de temps en temps. Nous pouvons également les rencontrer lors des séminaires ou les journées consacrées à la recherche.  
Il y a aussi les équipes administratives que ce soit celles du laboratoire ou celles de l’ICOM, elles occupent une place très importante dans mon quotidien.
Concernant les jardins partagés, je rencontre les membres jardiniers ainsi que des élus avec qui je réalise des entretiens pour ensuite en faire une interprétation. L’objectif étant d’alimenter le contenu de ma thèse avec ces informations.

En quoi diriez-vous que votre formation en master MUSE vous est utile aujourd’hui au poste que vous occupez ? 
En licence, on prend connaissance des outils, des techniques d’enquêtes et de recherche. Le master lui, m’a permis de travailler la mise en pratique de la recherche. Tout cela nous permet de concevoir nos mémoires de master.
Lors d'un cours dispensé pendant le master, nous avions pour objectif de travailler en partenariat avec des structures. Mon groupe de travail s'est associé au musée de l'imprimerie de Lyon qui avait une problématique avec la signalétique. Nous avons donc monté un dossier : pendant 3 mois nous avons donc réalisé un travail de recherche, émis des propositions afin de montrer de manière simple et visible le chemin jusqu'au musée ainsi que le parcours à l'intérieur. Réaliser des projets de cette envergure est enrichissant puisque cela permet d'améliorer sa capacité à travailler en groupe et à élaborer un dossier et cela, tout en rendant concret un travail universitaire.

Pouvez-vous nous dire à quelle tranche de salaire vous appartenez ?
Mon salaire tourne autour de 1450€ net/mois. Cette sommes ne comprends pas mon salaire d'enseignant vacataire.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiants intéressés par ce parcours ?
Je conseillerais de rester curieux. Le master est complet mais il faut aller chercher plus loin pour avoir en retour plus de bénéfices et acquérir plus de compétences.
Le master MUSE est intéressant car les cours sont très variés. Ils nous permettent donc de découvrir pleins de choses. Nous ne sommes pas formés à un seul métier mais plusieurs.






 

Louis Champalle, a été diplômé d'un master Information-Communication - Médiations, Usages, Savoirs et Expertises en 2020.
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Master mention Information-Communication