Mise à jour le 04 juin 2024
Bonjour Claire-Sophie, vous êtes une ancienne étudiante du master Informatique MALIA.
Diplômée en 2019, vous travaillez aujourd'hui en tant que Data Scientist au sein du groupe SEB.
Pouvez-vous nous détailler votre parcours après le master ?
Je suis ingénieure docteure de formation. J’ai été ingénieure de recherche dans un grand groupe en traitement de signal qui s’intéresse également à du traitement de données.Ensuite, je me suis arrêtée pour m’occuper de mes quatre enfants.
J’ai continué en tant qu’enseignante de mathématique au collège. Après cette période, j’ai voulu me reformer au monde de la Data qui évolue vite afin de retrouver le monde de l’entreprise. J’ai donc fait le Master MALIA.
Mon stage de fin d’année s’est fait au sein du groupe SEB. À la suite de cela, ils m’ont proposé de poursuivre en interne en CDI. Depuis, je suis toujours dans la même entreprise avec le même poste et des missions quotidiennes qui évoluent.
Pourriez-vous nous décrire brièvement votre métier ainsi que vos missions ?
Notre équipe a pour mission de développer des applications informatiques de visualisation et cela à partir de données collectées dans les usines. On récolte de la donnée financière sur le comportement des clients, de l’industrie, etc., on la remonte, la transforme et la met à disposition sous forme de Dashboard.Au fur et à mesure du temps, mes missions ont évoluées. En théorie, c’est un vrai travail de Data Scientist qui consiste à mettre en place un algorithme de Machine Learning. Aujourd’hui, plus fréquemment, je fais de la gestion de projet : j’ai donc un rôle de coordination entre le métier, c’est-à-dire notre client interne et les développeurs. Je fais de la traduction du besoin métier, de la spécification pour les développeurs et des tests. Selon la taille du projet, il peut m’arriver d’être en dialogue direct avec nos interlocuteur.trices métiers.
Quelles sont les missions que vous préférez et celles que vous aimez le moins ?
Ce qui m’intéresse le plus, c’est de construire les modèles de données et de spécifier les algorithmes de traitement.J'aime également énormément travailler en équipe. J’ai un rôle de coordination et de dialogue, je dirais que la moitié de mon temps est d’être en réunion mais ça me plaît !
Concernant ce que j’aime le moins, à part le suivi budgétaire, que je fais très rarement, je ne trouve pas d’aspects de mon travail qui me déplaisent.
Qui sont vos interlocuteurs au quotidien ou sur des occasions spécifiques ?
Au quotidien, je travaille avec des Data engineers, Data architect et des experts en Dataviz. Je dialogue avec tous les métiers de la Data qui sont dans le groupe.Puis, il y a aussi ce que l'on appelle, les Products owner. Ce sont des responsables de la solution informatique que l’on va mettre en place côté métier et qui ont la connaissance du métier en question
Toutes ces personnes citées peuvent être des personnes internes au groupe mais aussi des prestataires.
Sur des occasions spécifiques, il nous arrive de participer à des séminaires extérieurs pour nous maintenir en veille. On a aussi des formations internes sur le développement personnel ou techniques sur un outil, gestion de projet. On est énormément invités à s’auto-former pour être synchro avec un secteur qui évolue beaucoup et rapidement.
Quelle est votre journée type au poste que vous occupez ?
On a la possibilité de faire 2 jours de télétravail par semaine donc cela module l’organisation du groupe. On a tendance à faire nos réunions les jours de présentiel. Cela facilite les interactions, la créativité, la collaboration, la résolution en cas de problèmes, etc. Malheureusement on peut avoir des journées complètes de réunion, ce qui est mon cas. Les vendredis, je travaille à distance, ce qui me permet d'approfondir et de creuser un sujet sur lequel je travaille.L’équilibre du rythme est tout à fait agréable. Mais des journées entières de réunions, un peu moins.
Pouvez – vous nous indiquer à quelle tranche salariale vous appartenez ?
Je suis un peu en dessous des 40 000€ par an, ce qui représente environ 3 300€ net par mois.
En quoi diriez-vous que votre formation en master MALIA vous est utile aujourd’hui au poste que vous occupez ?
J’anime une petite communauté de Data Scientist au sein du groupe SEB. La connaissance des algorithmes de Machine Learning, notamment la théorie que l’on étudie pendant le master, me permet de suivre, au mieux ce que font les autres.Après je pense que le Master, comme tous, forme à la rigueur. Chose indispensable dans mon métier et dans ce secteur.
Il permet aussi, lors d’une discussion avec les interlocuteurs métier, de leur dire tout le potentiel de la Data. Tout ça sur des sujets différents : prédiction de consommation, de vente, de l’aide pour trouver un paramètre important dans le processus industriel qui influence sur la réussite, etc.
Je dirais que le Master nous enseigne une culture de la donnée et de ce que l’on peut faire avec. C’est nécessaire pour faire rêver nos interlocuteurs et les inviter à rentrer dans le monde de la Data.
Quel souvenir gardez-vous de ce master ?
J’en garde un excellent souvenir. Très sympathique. Au final, bien que je n’appartienne pas à la catégorie d’âge des étudiants, ils m’ont très bien intégrée. Si des personnes de plus de 40 ans ont peur de cela, ils peuvent se rassurer car les étudiants m’avaient très bien accueilli. On se partageait tous nos compétences lors des travaux d’équipes, ce qui les rendaient constructifs. Puis les enseignant.es étaient très intéressants, investis et disponibles.Retrouver le rythme scolaire a été un beau challenge. J’ai beaucoup travaillé, ma vie familiale a été portée par mon mari pendant une période. Mais c’était véritablement passionnant. J’ai pris un énorme plaisir à me replonger dans quelque chose d’aussi pointu intellectuellement. C’était une grande satisfaction.
Pour ce qui est des difficultés je m’attendais à ce que la partie mathématique soit lointaine pour moi mais finalement j'ai réussi à suivre les cours et à comprendre la logique. La partie la moins aisée a été de reprendre les langages informatiques.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux étudiant.es intéressé.es par ce parcours ?
Je dirais qu’on est capable de tout à tout âge. Et il faut se faire plaisir si on en a la possibilité.Ce qui pourrait impressionner les étudiants.es, ce serait la partie théorique et mathématique. Cependant il est possible de prendre le Master à plusieurs niveaux : quand on en comprend les grandes lignes, il est tout à fait possible de suivre le Master.
Je dirais aussi qu’on est dans un monde où les outils sont omniprésents et qu’on ne peut pas tous les connaitre et les maitriser. On est embauché parce qu’on est capable de s’adapter à l’outil, de poser des questions, d’évoluer et non pas pour notre compétence sur un logiciel. Il faut seulement poser des questions et s’auto-former sur le logiciel en question.
J’insisterais aussi sur le fait que les étudiants et étudiantes doivent profiter de toutes les opportunités et rencontres que l’Université et la formation permettent de vivre. Même si c’est lors d’une période d’examens ou remplie de projets, il faut saisir cette chance. C’est lors de ces occasions qu’une simple rencontre peut vous amener à décrocher un stage, un poste, etc.
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